Rennes Métropole a acquis en 2021 l’ancienne prison pour hommes Jacques Cartier afin de reconvertir ce patrimoine en ruche culturelle et citoyenne, en lien avec un écosystème créatif dynamique.

Depuis 2022, Manifesto, aux côtés de Mutatis, Le Facteur Urbain et Ginkgo Avocats, accompagne Rennes Métropole dans cette réflexion sur l’avenir de la prison. À la suite d’un diagnostic architectural, urbain, culturel et social, une démarche de concertation a été menée à travers 6 ateliers participatifs, qui ont réuni une cinquantaine d’acteurs : structures culturelles, associations citoyennes, acteurs de l’ESS, représentants du monde carcéral et pénitentiaire, ainsi que des détenus. Ces échanges ont enrichi les travaux de conception et de scénarisation, posant les bases du futur Jacques Cartier.

Un travail approfondi de modélisation a ensuite été conduit autour du montage juridique et économique du projet, avec différents scénarios de gestion et d’exploitation du site, ainsi que des hypothèses de spatialisation des usages. Des curseurs d’aide à la décision ont été proposés : modalités d’une phase transitoire, degré d’implication de la collectivité dans la gouvernance et l’investissement, recours ou non à des opérateurs privés, adéquation au projet citoyen et équilibre financier. Une feuille de route a enfin été conçue pour jalonner les étapes clés et permettre à Rennes Métropole de garder le cap.

En décembre 2024, la reconversion de l’ancienne prison Jacques Cartier a franchi une étape clé avec le lancement, par la collectivité, d’un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour une occupation temporaire du lieu pour cinq ans. Le but : inviter des porteurs de projets à investir ce lieu emblématique et contribuer à sa transformation, en cohérence avec sa vocation future.

Manifesto a accompagné Rennes Métropole dans l’analyse des candidatures et les échanges avec les porteurs de projets. À l’issue de la consultation, le collectif artistique Les Circaciers, en partenariat avec l’association Tout Atout, a été désigné lauréat. Leur projet prévoit des espaces de travail pour la création artistique, des actions d’insertion par l’activité artistique et une ouverture progressive du site aux habitant·es, grâce à une programmation culturelle et une offre de restauration. 

Cette première occupation transitoire de longue durée constitue une brique structurante dans la réflexion autour du projet d'avenir de l'ancienne prison Jacques Cartier et vient prolonger la dynamique déjà engagée.